On croit souvent qu’à partir du moment où l’on a déposé les caractéristiques de sa marque à l’INPI, on est complètement protégés ! Erreur, l’INPI n’a qu’un rôle d’enregistrement et pas de vérification ni de conseils sur l’exhaustivité et la clarté du contenu que vous déposez. En clair, si vous n’êtes pas assez explicite dans la description de votre produit, vous prenez le risque qu’un concurrent l’imite sans être inquiété.
Christian Louboutin, créateur des célèbres chaussures à semelles rouges en a fait les frais. En mai 2012, bien qu’ayant déposé la caractéristique rouge de ses semelles à l’INPI, il a été débouté de sa plainte contre Zara commercialisant également des modèles à semelles rouges. En effet, il n’avait pas précisé quel type de rouge il utilisait pour ses semelles ni enregistré d’image en 3D qui aurait pu clarifier la représentation graphique de sa marque.
Christian Louboutin en a tiré les leçons lorsqu’il a enregistré sa marque sur le continent américain, cette fois-ci de manière extrêmement détaillée, ce qui lui a permis en septembre de faire interdire aux Etats Unis, les souliers à semelles rouges d’Yves Saint Laurent.
Le dépôt d’une marque n’est donc pas chose facile surtout pour quelqu’un qui n’en a pas l’habitude. C’est pourquoi il est conseillé, en cas de doute et de gros enjeu, de faire appel à un spécialiste de la question avant d’enregistrer sa marque.
Source : net-iris.fr